Que manger après une cuite … ?

par | 25 Nov 2022 | Etudes & Informations, Nutrition, Optimisation Santé | 0 commentaires

13 min de lecture

Ceren Taşdemir
Ceren Taşdemir
Diététicienne, experte en nutrition et rédactrice scientifique

La gueule de bois désigne la combinaison de symptômes mentaux et physiques négatifs, ressentis après la consommation d’alcool, à partir du moment où la concentration d’alcool dans le sang diminue (1, 2). Bien qu’il soit plus tentant de se diriger vers les fastfood, et toute autre nourriture malsaine, manger sainement est en fait un bien meilleur remède contre la gueule de bois. Dans cet article, nous avons à la fois expliqué la gueule de bois et listé nos recommandations nutritionnelles pour toi !

Les remèdes contre la gueule de bois : Qu’est-ce que l’alcool ?

D’un point de vue nutritionnel, l’alcool est une source élevée de calories, mais on dit aussi que ce sont des calories « vides« , c’est-à-dire qu’elles contiennent peu de micronutriments bénéfiques, comme les vitamines et les minéraux, que l’on trouve normalement dans la plupart des sources alimentaires (3). Le principal site du métabolisme de l’alcool (on l’appelle éthanol) est le foie et 1 gramme d’alcool produit 7 kcal d’énergie.

Ainsi, la consommation régulière d’alcool peut être une source importante de calories, car la bière contient environ 150 kcal par 300ml et 1 verre de vin blanc contient environ 125 kcal. Ainsi, une personne peut facilement consommer 200 à 500 calories ou plus par jour en buvant 2 à 3 verres. Etant une source de calories indésirables et vides, l’alcool est donc un réel frein pour un objectif de perte de poids.

Qu’est-ce que la gueule de bois ?

Les symptômes physiques de la gueule de bois sont la fatigue, les maux de tête, une sensibilité accrue à la lumière et au son, la rougeur des yeux, les douleurs musculaires et la soif. Des signes d’une activité accrue du système nerveux sympathique (c’est le système qui est activé en cas de stress) peuvent accompagner la gueule de bois, notamment une augmentation de la pression artérielle systolique, une accélération du rythme cardiaque (c’est-à-dire une tachycardie), des tremblements et des sueurs. Les symptômes mentaux comprennent des étourdissements, l’impression que la pièce tourne (vertiges) et d’éventuelles perturbations cognitives et de l’humeur, notamment la dépression, l’anxiété et l’irritabilité (4).

Conséquences de la gueule de bois

De plus en plus, des publications scientifiques traitent des conséquences négatives de la gueule de bois sur le fonctionnement cognitif, notamment la mémoire (5-8), et de la mise en danger potentielle d’activités quotidiennes comme la conduite d’une voiture (9, 10).

Mécanisme de la gueule de bois, pourquoi elle se produit et remèdes potentiels

Tout d’abord, il faut noter que les recherches sur la pathologie de l’alcool et les recherches sur les remèdes nutritionnels de la gueule de bois restent limitées. Néanmoins, nous te transmettrons les informations importantes que nous avons trouvées dans cet espace limité.

Les revues sur les mécanismes suggèrent une variété de causes possibles de la gueule de bois (11, 12, 13), telles que :

  • Le rôle de la présence d’alcool (éthanol) et de ses métabolites dans le sang,
  • Le stress oxydatif : le métabolisme de l’éthanol est directement impliqué dans la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et l’accumulation de ces métabolites provoque des dommages cellulaires,
  • La réponse immunitaire et la réponse inflammatoire à la consommation d’alcool : l’inflammation est la réponse du système immunitaire de l’organisme à un agent irritant, elle doit être soignée et ne dure pas longtemps. La consommation d’alcool peut entraîner une inflammation chronique (qui dure longtemps).

Les marqueurs ci-dessus sont des déterminants potentiellement importants de la gravité de la gueule de bois.

Effets directs de l’alcool et remède principal à la gueule de bois en conséquence (4) :

1. Déshydratation et déséquilibre électrolytique

L’alcool entraîne une augmentation de la production urinaire de l’organisme (c’est un diurétique). La consommation de 50 g d’alcool dans 250 millilitres (mL) d’eau (soit environ 4 verres) entraîne l’élimination de 600 à 1 000 mL (ou jusqu’à 1 litre) d’eau en plusieurs heures (14). La transpiration, les vomissements et la diarrhée sont également fréquents pendant une gueule de bois, et ces conditions peuvent entraîner une perte supplémentaire de liquide et des déséquilibres électrolytiques.

Le sodium, le potassium, le chlorure, le magnésium et le calcium sont les principaux électrolytes. Rester hydraté est le meilleur moyen de maintenir l’équilibre électrolytique. C’est un remède contre la gueule de bois aussi. Donc, tu peux boire de l’eau ou de l’eau minérale naturelle. Voici les autres sources des électrolytes :

  • Sodium : Aliments salés, pain, fromage, sel de table,
  • Potassium : Produits laitiers, fruits et légumes comme les bananes, les avocats et les patates douces,
  • Chlorure : Sel de table,
  • Magnésium : Graines et noix, légumes à feuilles vert foncé,
  • Calcium : Produits laitiers, légumes à feuilles vertes.

2. Troubles gastro-intestinaux

L’alcool irrite directement l’estomac et les intestins, provoquant une inflammation de la paroi de l’estomac et entraînant l’accumulation de composés graisseux dans les cellules du foie. Il faut eviter des aliments riches en graisses qui peuvent augmenter à la fois l’irritation et l’inflammation de l’organisme. 

3. Hypoglycémie

Plusieurs altérations de l’état métabolique du foie et d’autres organes se produisent en réponse à la présence d’alcool dans l’organisme. L’alcool peut entraîner une hypoglycémie (c’est-à-dire un faible taux de glucose ou une altération du taux de sucre sanguin) (15). Une consommation accrue de fibres peut réduire l’inflammation du côlon (provoquée par l’alcool) et peut être bénéfique pour les réponses glycémiques (taux de sucre sanguin).

Des remèdes contre la gueule de bois : l’acide nicotinique et le zinc

Deux nutriments sont connus pour jouer un rôle important dans le métabolisme et le catabolisme de l’alcool, ce sont l’acide nicotinique (une forme de vitamine B3) et le zinc (16, 17). L’apport alimentaire de ces micronutriments est nécessaire, car l’organisme est incapable de les synthétiser (18, 19). Les autres nutriments ne semblent pas avoir une influence directe significative sur le métabolisme de l’alcool. En revanche, nous pouvons observer des carences nutritionnelles pour certains de ces autres nutriments en cas de consommation chronique et excessive d’alcool.

Aliments riches en zinc : viande, crustacés (ex. huîtres) et légumineuses, comme les lentilles et les haricots.
Les aliments riches en acide nicotinique (ceux qui contiennent des niveaux élevés de niacine ou de tryptophane) : viande, poisson et volaille, avocat, cacahuètes, céréales complètes et champignons.

Certains mythes 

Des études démontrent que la gravité de la gueule de bois est associée à une plus grande consommation d’aliments malsains (20). Cependant, la malbouffe devrait être la dernière chose à attaquer comme remède à la gueule de bois. En effet, l’alcool a des effets toxiques sur l’organisme et une alimentation équilibrée est nécessaire après la consommation.

Aliments riches en graisses comme remède à la gueule de bois ?

Lorsque l’on consomme de l’alcool, manger réduit réellement le taux de concentration d’alcool dans le sang, diminue l’absorption et ralentit le métabolisme (21-23). En particulier, les repas « hautement énergétiques » peuvent ralentir le métabolisme de l’alcool et réduire le degré d’intoxication subjective (24-26). En revanche, les plats riches en graisses n’ont pas cet effet. Selon des études, un régime riche en graisses combiné à la consommation d’alcool contribue à retarder la cicatrisation des blessures cutanées en augmentant la phase inflammatoire et en favorisant le stress oxydatif (27).

Artichaut, ami du foie ?

Un autre mythe concerne l’artichaut. Avec ses propriétés dites détoxifiantes, on entend souvent qu’il serait un excellent remède pour diminuer la gueule de bois, mais qu’en est-il réellement ? Pour répondre à cette question, une étude (28) a observé l’évolution de la gueule de bois sur un groupe ayant consommé de l’extrait d’artichaut. D’après les résultats, il serait pas spécialement efficace que ça pour diminuer les symptômes.

Sucres pour récupérer un lendemain de cuite ?

Pour ce qui est des sucres tels que le fructose et le glucose, une étude menée par Ylikahri et al. (29) n’a pas mis en évidence d’effet significatif sur le métabolisme de l’alcool ou la gravité de la gueule de bois.

Prendre une cuillère à café d’huile avant de boire de l’alcool ou reboire le matin

En revanche, d’autres remèdes populaires, comme le fait de boire à nouveau le lendemain, ne font que retarder l’inévitable gueule de bois. Par contre, boire de l’huile d’olive peut ralentir le métabolisme de l’alcool. Comme nous l’avons mentionné précédemment, le fait de manger quoi que ce soit en buvant ralentit le métabolisme de l’alcool.

Quelques autres carences qui peuvent survenir lors d’une consommation chronique et importante d’alcool :

Les nutriments suivants sont impliqués en cas d’alcoolisme long et sévère. Cependant, tu peux faire particulièrement attention à ces vitamines et minéraux en cas de consommation fréquente d’alcool. Tu peux consommer ces nutriments avant et après la consommation d’alcool comme remède à la gueule de bois.

Types de carences en nutriments causées par une consommation excessive d’alcool et les signes et symptômes associés :

Déficit nutritionnel sélectionné Signes/Symptômes Sources alimentaire
Magnésium Résistance à l’insuline, crampes musculaires Graines et noix, légumes à feuilles vert foncé
Sélénium Myopathie, cardiomyopathie Noix du Brésil, fruits de mer, viandes, céréales et autres grains, et produits laitiers.
Vitamine B1/Thiamine Syndrome de Wernicke-Korsakoff, symptômes neurologiques Céréales complètes, viande et poisson
Vitamine B2/Riboflavine Glossite, chéilite et atrophie des papilles linguales Produits laitiers, viande et poisson
Vitamine A/Rétinol Adaptation anormale à la lumière, peau rugueuse Foie, poisson, œufs et produits laitiers
Vitamine C Scorbut avec purpura et pétéchies Fruits et légumes : Agrumes, baies, tomates, pommes de terre et légumes à feuilles vertes.
Vitamine D Altération du métabolisme osseux, altération de la barrière intestinale/fonction immunitaire Produit laitiers, viande, poisson, fromage, œufs
Vitamine E Stress oxydatif Noix, graines et huiles végétales
Niacine (Vitamine B3) Photosensibilité de la peau, confusion, pellagre Œufs, cacahuètes, volaille, viande et poisson, céréales complètes, légumineuses et graines
Glutathion Stress oxydatif Aliments verts : asperges, avocats, concombres, haricots verts et épinards

Ce tableau est adapté de l’article de Barve et al. (30).

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Sources :

Photo de couverture : Photo de karlyukav sur Freepik.com

    1. Van Schrojenstein Lantman M., van de Loo A.J., Mackus M., Verster J.C. Development of a definition for the alcohol hangover: Consumer descriptions and expert consensus. Curr. Drug Abuse Rev. 2016;9:148–154. doi: 10.2174/1874473710666170216125822. 
    2. Verster J.C., Scholey A., van de Loo A.J.A.E., Benson S., Stock A.K. Updating the definition of the alcohol hangover. J. Clin. Med. 2020;9:823. doi: 10.3390/jcm9030823.
    3. Antonow DR, McClain C. Nutrition and alcoholism. In: Tarter RE, Van Thiel D, editors. Alcohol and the Brain. New York: Springer; 1985. pp. 81–120.
    4. Swift R, Davidson D. Alcohol hangover: mechanisms and mediators. Alcohol Health Res World. 1998;22(1):54-60. PMID: 15706734; PMCID: PMC6761819.
    5. Prat G., Adan A., Pérez-Pàmies M., Sànchez-Turet M. Neurocognitive effects of alcohol hangover. Addict. Behav. 2008;33:15–23. doi: 10.1016/j.addbeh.2007.05.002
    6. Prat G., Adan A., Sánchez-Turet M. Alcohol hangover: A critical review of explanatory factors. Hum. Psychopharmacol. 2009;24:259–267. doi: 10.1002/hup.1023.
    7. Gunn C., Mackus M., Griffin C., Munafò M.R., Adams S. A systematic review of the next-day effects of heavy alcohol consumption on cognitive performance. Addiction. 2018;113:2182–2193. doi: 10.1111/add.14404
    8. Kruisselbrink L.D. The neurocognitive effects of alcohol hangover: Patterns of impairment/nonimpairment within the neurocognitive domain of the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. In: Preedy V.R., editor. Neuroscience of Alcohol: Mechanisms and Treatment. 5th ed. Academic Press; Cambridge, MA, USA: 2019. pp. 391–402.
    9. Verster J.C., Bervoets A.C., de Klerk S., Vreman R.A., Olivier B., Roth T., Brookhuis K.A. Effects of alcohol hangover on simulated highway driving performance. Psychopharmacology. 2014;231:2999–3008. doi: 10.1007/s00213-014-3474-9.
    10. Johnson S.J., Reece R., Lands S., Verster J.C. The impact of alcohol hangover on simulated driving performance during a ‘commute to work’—Zero and residual alcohol effects compared. J. Clin. Med. 2020;9:1435. doi: 10.3390/jcm9051435
    11. Penning R., van Nuland M., Fliervoet L.A.L., Olivier B., Verster J.C. The pathology of alcohol hangover. Curr. Drug Abuse Rev. 2010;3:68–75. doi: 10.2174/1874473711003020068.
    12. Tipple C.T., Benson S., Scholey A. A Review of the Physiological Factors Associated with Alcohol Hangover. Curr. Drug Abuse Rev. 2016;9:93–98. doi: 10.2174/1874473710666170207152933.
    13. Palmer E., Tyacke R., Sastre M., Lingford-Hughes A., Nutt D., Ward R.J. Alcohol Hangover: Underlying Biochemical, Inflammatory and Neurochemical Mechanisms. Alcohol Alcohol. 2019;54:196–203. doi: 10.1093/alcalc/agz016. 
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    15. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism. Alcohol Alert No. 26: Alcohol and Hormones. Bethesda, MD: the Institute; 1994. PH 352.
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    30. Barve, S., Chen, Y., Kirpich, I., Watson, W. H., & McClain, C. (2017). Development, Prevention, and Treatment of Alcohol-Induced Organ Injury: The Role of Nutrition. Alcohol Research : Current Reviews, 38(2), 289. https://doi.org/https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5513692/
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