Le microbiote et la perte de poids

par | 2 Sep 2022 | Etudes & Informations, Nutrition, Optimisation Santé | 0 commentaires

16 min de lecture

Ceren Taşdemir
Ceren Taşdemir
Diététicienne, experte en nutrition et rédactrice scientifique

Notre microbiote est une partie de notre système digestif composé de bactéries et des microorganismes. Cet écosystème complexe a de nombreux effets sur notre santé. En effet, nous avons plus de bactéries diverses dans nos intestins que de cellules dans notre corps ! Plus généralement, ses effets sur la santé concernent la protection contre les agents pathogènes, la digestion et les défenses immunitaires. Mais selon de nouvelles découvertes scientifiques, la composition et la variété des bactéries présentes dans notre microbiote intestinal peuvent avoir une influence sur la perte ou la prise de poids (1, 2). On t’explique dans cet article en quoi le microbiote et la perte de poids sont liés. Tu trouveras également des conseils pratiques pour faciliter la perte de poids en ménageant ton microbiote !

Les liens entre microbiote et perte de poids

Les chercheurs ont découvert que le microbiote intestinal peut influencer ta capacité à perdre du poids. Par exemple, certaines personnes sont capables de contrôler leur poids grâce à des interventions simples sur leur mode de vie, tandis que d’autres n’y parviennent pas. Ces différences peuvent s’expliquer par notre microbiote.

De nombreuses recherches ont porté sur des personnes obèses ou en surpoids. Elles leur ont donné un régime à suivre et des activités physiques à pratiquer pour observer qui répondait le mieux à ces interventions. À la fin, on a découvert que les personnes qui avaient perdu le plus de poids avaient davantage d’enzymes bactériennes bénéfiques dans l’intestin (3, 4, 5) .

 

L’équipe de Karine Clément, professeur de nutrition, directrice de l’Institut du Cardiométabolisme et de la Nutrition (ICAN) lié à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, et responsable du groupe de recherche au sein de l’INSERM, a trouvé des résultats similaires en France (6). Nous détaillerons ces résultats dans la prochaine rubrique.

Est-il possible de modifier le microbiote pour la perte de poids ?

L’un de buts de recherche de l’équipe de Karine Clément était de savoir s’il était possible de réguler le microbiote intestinal après un programme de perte de poids. Ils ont commencé par étudier 50 sujets en surpoids et obèses. Ils ont observé leur microbiote intestinal et ont constaté qu’il variait selon les sujets. Trente pour cent des sujets présentaient une faible quantité de gènes bactériens, autrement dit, un microbiote intestinal appauvri. Ils leur ont ensuite donné un régime alimentaire riche en protéines, en fibres et en glucides à faible indice glycémique, et ils ont observé que les gènes augmentaient de 30 % chez les sujets au microbiote intestinal appauvri.

Il y a donc eu une amélioration de la richesse génétique, mais aussi du risque métabolique, puisque leur glycémie (taux de sucre dans le sang), leur taux de triglycérides et même leur niveau d’inflammation (système de réponse interne responsable des maladies métaboliques) se sont améliorés. Cependant, la richesse de leur microbiote restait inférieure à celle des sujets dont le microbiote était génétiquement riche et abondant au départ.

Finalement, on a pu identifier des signatures génétiques spécifiques dans le microbiome intestinal qui étaient prédictives de la réponse à la perte de poids.

D’autre part, une question à laquelle nous ne connaissons pas encore la réponse se pose : est ce que l’obésité change le microbiote ou est-ce l’inverse ?

De plus, on sait que la variation du microbiote s’améliore aussi avec l’activité physique aussi. Donc, l’activité physique et l’alimentation sont des facteurs déterminants pour la santé du microbiote.

:point_right::skin-tone-2: Envie d’en savoir plus ? Les articles : Comment améliorer son microbiote et Peut-on améliorer notre microbiote par les activités physiques sont par ici !

Axe intestin-cerveau : Microbiote, appétit et perte de poids

Les preuves s’accumulent et démontrent une forte influence du microbiote intestinal sur la structure et la fonction de l’axe intestin-cerveau, avec des conséquences importantes pour la physiologie globale de l’hôte (7). Cela signifie qu’il existe une voie de communication et de signalisation entre ton cerveau et ton système digestif. Plusieurs mécanismes jouant un rôle dans la communication microbiote-intestin-cerveau ont été décrits. Ils comprennent :

  • Les effets du microbiote sur le nerf vague, la détection des nutriments dans l’intestin,
  • La fonction de barrière intestinale,
  • La modulation du système immunitaire,
  • Les changements médiés par le microbiote dans la sécrétion d’hormones intestinales,
  • La fermentation des nutriments,
  • La signalisation des métabolites des bactéries,
  • La production de molécules de signalisation neuroactives (le microbiote peut influencer et même créer certaines hormones et certains agents neurologiques).

Prises ensemble, ces voies multidimensionnelles ont des effets profonds sur le métabolisme de l’hôte, l’équilibre énergétique et différents aspects de l’appétit comme le comportement alimentaire et la récompense alimentaire. Toutes ces voies peuvent influencer la perte de poids (8-11).

:point_right::skin-tone-2: Envie d’en savoir plus ? L’article : Obésité : La science du cerveau est par ici !

Inflammation : Microbiote et obésité

Selon les découvertes, l’obésité et les troubles du métabolisme s’accompagnent d’une inflammation dans notre organisme (12). Lorsque l’inflammation devient chronique, l’organisme continue d’envoyer des éléments inflammatoires même en l’absence de danger extérieur, ce qui peut causer des dommages internes.

Tes bactéries intestinales jouent un rôle important dans l’inflammation. Certaines espèces produisent des substances chimiques comme le lipopolysaccharide (LPS), qui peuvent également provoquer une inflammation lorsqu’elles passent dans le sang.

  • Dans une étude (13), lorsque des souris reçoivent du LPS, elles prennent autant de poids et présentent des augmentations similaires de la glycémie et de l’insuline que des souris nourries avec un régime riche en graisses.
  • Une étude menée sur des humains (14) a permis de trouver deux groupes d’individus (obèses et minces) qui diffèrent par le nombre de gènes microbiens intestinaux et donc par la richesse bactérienne intestinale. Les individus ayant une faible richesse bactérienne sont caractérisés par une accumulation de graisses, une résistance à l’insuline et une dyslipidémie plus marquées, ainsi que par un profil inflammatoire plus prononcé, par rapport aux individus ayant une richesse bactérienne supérieure. Les individus obèses du groupe à faible richesse bactérienne prennent également plus de poids avec le temps.
Note intéressante : Les chercheurs ont conduit une expérience sur plusieurs jumeaux humains. Dans chaque cas, l’un était obèse et l’autre mince. Ils ont ainsi transféré les bactéries intestinales de ces jumeaux à des souris et ont observé ce qui se passait. Résultat : les souris ayant reçu les bactéries des jumeaux obèses ont pris du poids, tandis que les souris ayant reçu les bactéries des jumeaux maigres sont restées minces (15).

Quelle alimentation favorise le microbiote pour la perte de poids ?

Tout d’abord, nous savons que le microbiome intestinal est lié aux habitudes alimentaires à long terme (16-18). En outre, nous savons également que les microbiomes intestinaux des différentes populations sont fortement associés au mode de vie (17) et que le microbiome est différent, avec une diversité moindre dans les populations industrialisées par rapport aux populations ancestrales (17), (19-21) ce qui suggère une perte de micro-organismes endogènes dans les populations industrialisées (22). Par conséquent, il reste difficile de définir ce qui constitue un microbiome intestinal sain (23).

Des preuves montrent que même à partir d’interventions à court terme avec des changements drastiques dans les régimes alimentaires (passage d’un régime riche en graisses et pauvre en fibres à un régime pauvre en graisses et riche en fibres), il est possible de modifier la composition du microbiome intestinal en 24-48 heures (16, 24).
Cependant, ces changements alimentaires substantiels n’ont pas modifié la diversité du microbiote et les effets induits par le régime alimentaire sur le microbiome étaient transitoires et disparaissaient dès que le changement de régime alimentaire cessait (24). Il est donc important de garder des habitudes saines pour maintenir ton microbiote en bonne santé.

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1. Les régimes riches en fibres

On distingue 2 types de fibres alimentaires :
  • les fibres solubles : elles sont capables de se dissoudre dans l’eau et d’être digérées ;
  • les fibres insolubles : non digestibles, elles atteignent le côlon et sont fermentées par plusieurs bactéries intestinales) (25).
Une consommation élevée de fibres a été associée à la santé intestinale, à une meilleure motilité intestinale, à un faible risque d’inflammation intestinale et de cancer colorectal, à une faible absorption de cholestérol et à une amélioration des fonctions cognitives (27-29).Ces fibres se retrouvent en proportions diverses dans les fruits, les légumes, les légumineuses, les céréales, les noix et les graines (25). De ce fait, les régimes méditerranéen, végétarien et végétalien seraient à privilégier de ce point de vue. En effet, ils contiennent une grande quantité de ces aliments (26,27).

De nombreux essais cliniques ont testé l’effet d’un régime riche en fibres chez des personnes obèses, ce qui a révélé des effets positifs sur la diminution de la prise de poids et de l’adiposité, l’amélioration de la satiété et de la tolérance au glucose (28). En outre, les régimes riches en fibres sont associés à une modulation du microbiote intestinal, en particulier une augmentation des bonnes bactéries comme : Bifidobacterium, Lactobacillus, Prevotella, A. muciniphila, F. prausnitzii, et Ruminococcus (26,30).

2. Les probiotiques

Une autre approche centrée sur le microbiote intestinal pour moduler le poids corporel comprend la supplémentation en bactéries vivantes, souvent appelées probiotiques. Cependant, seules quelques interventions probiotiques chez les humains ont tenu leurs promesses en ce qui concerne la promotion de la perte de graisse (34).

Lactobacillus gasseri

En 2013, on a constaté que la consommation de lait fermenté contenant la souche probiotique, Lactobacillus gasseri SBT2055, réduisait l’adiposité abdominale, ce qui n’a pas été constaté pour le lait de contrôle après 12 semaines de consommation (35).
Une autre étude a également trouvé des effets comparables de réduction du tissu adipeux abdominal après 12 semaines de consommation de L. gasseri, comme intervention probiotique chez des sujets en surpoids (36).

Akkermansia muciniphila

Contrairement aux souches de Lactobacillus, qui sont historiquement l’un des principaux groupes bactériens utilisés comme probiotiques, Akkermansia muciniphila est un nouveau candidat très intéressant, car cette espèce a toujours été liée à la santé métabolique dans les études épidémiologiques (37, 38).
Depommier et al. ont récemment démontré qu’une supplémentation orale de 3 mois d’A. muciniphila pasteurisée a entraîné une amélioration de la sensibilité à l’insuline, une réduction du cholestérol total plasmatique et une tendance à la diminution du poids corporel par rapport au placebo chez des adultes en surpoids (39).

3. Les autres sources alimentaires potentiellement utiles pour la santé du microbiote

Les polyphénols

Ils comprennent le chocolat noir, le thé vert et le vin rouge.
 Il a également été démontré que le chocolat riche en polyphénols et certains fruits augmentent les espèces de bifidobactéries fécales (31, 32).

Les aliments fermentés

Les aliments fermentés comprennent le yaourt, le kombucha, le kéfir. Ils contiennent des bactéries bénéfiques comme les lactobacilles et peuvent minimiser d’autres bactéries pathogènes dans le côlon (33).

kambucha

Kombucha – Photo de Tim-Oliver Metz sur Unsplash.com

Dans l’ensemble, les expériences sur les animaux ont fourni des preuves convaincantes suggérant un rôle causal du microbiote intestinal dans la perte de poids et la reprise de poids. Cependant, les essais cliniques sur les humains n’ont pas permis d’apporter assez de preuves quant à l’effet du microbiote intestinal sur la perte de poids. Les probiotiques, pour leur part, ont donné des résultats contradictoires. Tu restes toutefois libre de tenter l’expérience !

Comme notre microbiote est unique et différent de celui des autres, les approches futures pourraient inclure des « probiotiques personnels » qui visent à améliorer uniquement ton microbiote en fonction de ton écosystème spécifique.

Les études & informations sur la nutrition t’intéressent ? Pourquoi ne pas jeter un œil à notre article « L’effet du microbiote sur le stress » ?

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Photo de couverture : Photo de SHVETS PRODUCTION sur Pexels.com 
Sources :
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  2. Dror T, Dickstein Y, Dubourg G, Paul M. 12 January 2016. Microbiota manipulation for weight change. Microb Pathog.
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