Comment réduire son empreinte carbone (en mangeant)

par | 17 Juin 2021 | Empreinte carbonne, Éthique & Environnement, Gaspillage alimentaire | 0 commentaires

7 min de lecture

Cristelle de GoodSesame
Cristelle de GoodSesame
Content Designer et responsable éditoriale chez GoodSesame

Réduire son empreinte carbone est sans conteste l’une des priorités de toute personne soucieuse de l’environnement. A ce propos, le Plan Climat de Paris a fixé un objectif clair : pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les citadins français devront diviser par 5 leurs émissions carbone actuelles.

Mais c’est quoi l’empreinte carbone ? Elle représente toutes les émissions de gaz à effet de serre induites par nos activités, calculées en tonnes d’équivalent CO2 sur une année.

La tâche paraît ardue et on peut se sentir rapidement découragé face à l’ampleur du défi. Rassure-toi, il existe de simples trucs, astuces ou gestes concrets pour réduire son empreinte carbone juste en mangeant.

#1. Réduire le gaspillage alimentaire

Chaque année, ce sont 10 millions de tonnes de nourriture qui sont perdues ou gaspillées en France, coûtant aux Français 16 milliards d’euros par an. L’impact négatif sur l’environnement dépasse l’entendement : nos déchets alimentaires émettent 15,3 millions de tonnes de CO2, ce qui représente 3 % des émissions totales de CO2 du pays. De quoi motiver à éviter le gaspillage alimentaire, pour réduire son empreinte carbone… en faisant des économies !

Fruits et légumes : stop au délit de sale tronche

N’aie pas peur d’acheter des fruits et légumes moches, ils sont tout aussi bons que les autres ! Et parfois, ils sont même moins chers 😉

Au resto, demander un doggy bag

Pourtant très répandue aux Etats-Unis, cette habitude de repartir avec la nourriture non consommée au restaurant peine à s’installer en France. Il n’y a pourtant pas de honte à avoir : les plats ont été servis et payés, et finiront à la poubelle si tu ne les emportez pas chez toi. Pour plus d’efficacité dans la démarche, n’oublie pas ton conteneur réutilisable pour emballer tes restes.

Planifier ses courses

Pour éviter d’acheter plus que tes réels besoins lors des courses, il existe des applications web et mobile pour t’aider à planifier tes repas de la semaine. Quand on sait à l’avance ce qu’on va manger, on évite la surconsommation. Heureusement, GoodSesame peut t’aider dans cette tâche.

Des repas sains et responsables ? Télécharge l'app GoodSesame !

#2. Consommer des aliments entiers, non transformés par l’industrie

Entre les nombreux ingrédients ajoutés (et cachés derrière des signes du type E quelque chose) reposant sur l’industrie pétrochimique et les (sur)emballages, le bilan carbone des plats et produits transformés par l’industrie n’est pas beau à voir.

Opter pour des recettes simples et de saison

On ne va pas se mentir : quand on travaille toute la journée, difficile de trouver la motivation de préparer un tajine de légumes. Il est pourtant assez simple de bien manger sans passer des heures derrière les fourneaux. GoodSesame te propose d’ailleurs un menu de la semaine composé de recettes faciles à cuisiner rapidement avec des fruits et légumes de saison.

Cédez à la mode du batch cooking !

Le batch cooking (littéralement “cuisine par lots” en anglais), comme son cousin le meal prepping, consiste à cuisiner en 2-3 heures tous les repas de la semaine en avance. Il suffit ensuite de les conserver au frais (au frigo ou au congélo).

Idéal donc pour les familles nombreuses, ou toute personne dont le temps est précieux.

#3. Composter les aliments non consommés

Le principe du compostage est de rendre la matière organique à la terre (plutôt que de la détruire pour toujours en déchetterie). Le compost est une excellente source d’engrais et peut être utilisé dans ton jardin ou ton potager pour aider les plantes à mieux pousser. En évitant d’utiliser de produits chimiques, on contribue ainsi à préserver les sols et l’eau qu’ils contiennent.

Si tu souhaites en savoir davantage sur le compostage, ce Guide du compostage devrait te permettre de bien débuter.

#4. Boire de l’eau du robinet

En France, l’eau du robinet est d’excellente qualité. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire régulier, puisque c’est l’aliment le plus contrôlé en France. Des bilans qualité sont disponibles au téléchargement sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé.

La France regorge de fontaines d’eau potable locales et publiques. En voici une carte : https://cutt.ly/wnX9lMn Cliquez pour tweeter

Le plastique, c’est pas fantastique

Produit de l’industrie pétrolière, le plastique est bon marché à produire mais très coûteux pour l’environnement. Il requiert d’énormes quantités d’énergie de sa fabrication à sa destruction. Quant à son recyclage… la triste nouvelle, c’est que le plastique des bouteilles n’est pas recyclable à l’infini. Un point de plus pour l’eau du robinet (avec ou sans carafe à filtre) !

#5. Éviter de se faire livrer des repas tout prêts

Pour éviter les emballages inutiles et les trajets motorisés aux livreurs, il vaut mieux commander puis aller chercher directement son repas chez le restaurateur. Encore mieux : refuser les couverts jetables et utiliser nos propres emballages réutilisables. Les restaurateurs seront ravis de faire des économies sur les emballages 🙂

#6. Réduire son empreinte carbone en limitant sa consommation de produits de la pêche

Fuir les espèces menacées par la surpêche : thon rouge, merlu et mérou

Selon une étude de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la surpêche et les activités humaines dégradant les océans dans la Méditerranée menaceraient d’extinction plus de 40 espèces de poissons. C’est principalement le mode de pêche au chalut qui est le plus destructeur, ratissant le fond des océans et raclant tout sur ton passage. C’est une catastrophe pour la biodiversité marine. Et quand on sait que les océans ont la capacité de stocker plus de carbone que l’Amazonie… Alors, que faire ?

En premier lieu, évitons de contribuer à l’hécatombe !

Privilégier les achats chez le poissonnier

Il est là pour te conseiller, donc n’hésite pas à lui demander des espèces moins privilégiées par les clients. En plus de soutenir les petits commerçants, on limite le suremballage plastique. Les Coraya ça te parle ? Ils sont individuellement emballés, puis emballés par 6 et enfin mis dans une 3ème emballage plastique.

Photo de surimi Coraya

#7. Réduire son empreinte carbone en améliorant sa consommation de viande

On nous répète souvent que les Français mangent trop de viande. Il est vrai que la population française a presque triplé sa consommation de chair animale en 1 siècle, passant de 30kg à 100 kg par habitant et par an (voir graphique ci-dessous).

Graphique : Évolution de la consommation de viande par habitant en France depuis deux siècles.

Source : Les Greniers d’Abondance, d’après, pour les années 1800 à 1964, Toutaint J-C (1971) et pour les années 1970 à 2018, FranceAgrimer (2018)

Mais ! Les Français font des efforts puisque leur consommation de chair animale a baissé de 12% en 10 ans. Ce qui est plutôt encourageant.

Privilégier les viandes de bœuf/mouton élevées en pâturage

Les ruminants sont les animaux de ferme qui produisent le plus de CO2 au cours de leur durée de vie. Cependant, nous pouvons réduire certains effets négatifs de l’élevage intensif : céréales importées du Brésil (bye bye Amazonie…), énormes distances parcourues par bateau, viande de moindre qualité nutritive – quitte à en manger, autant que ce soit la meilleure pour notre santé !

Le pâturage des bœufs et moutons présente plusieurs avantages :

  • Ne nécessite que peu de compléments en céréales et en fourrage (l’hiver). C’est une économie de terres cultivables qui pourraient servir à nourrir les humains ;
  • Exploite des territoires qui n’auraient pas pu être utilisés pour l’agriculture (sols trop pentus, trop pauvres, etc.) ;
  • Les ruminants qui pâturent permettent de stocker le carbone dans le sol.
  • Chair animale meilleure pour la santé : cette étude a comparé la chair de bœufs alimentés à l’herbe et celle de bœufs alimentés aux céréales… La conclusion de l’étude est sans appel : de biens meilleurs profils lipidiques et des taux de vitamines et d’antioxydants plus élevés dans la chair des bœufs alimentés à l’herbe de pâturage.

Et n’oublions pas l’aspect social de la démarche : commander sa viande direct chez le producteur permet d’éviter les intermédiaires et assure une meilleure rémunération à l’éleveur. C’est aussi une manière de soutenir ceux qui font l’effort d’offrir les meilleures conditions d’élevage à leurs animaux.

Pour se motiver avant d’enfiler son tablier :

Graphique : comment réduire son empreinte carbone

Quelles sont tes astuces pour réduire ton empreinte carbone au quotidien ? Dis-nous tout dans les commentaires !

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