L’obésité se définit comme étant un excès de masse grasse impliquant des conséquences graves pour la santé. C’est une maladie chronique, c’est-à-dire qu’une fois installée elle est irréversible.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), L’obésité concerne 17% des adultes en France et 13% dans le monde. Le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975 (1). Les complications associées à l’obésité sont nombreuses. Notamment le diabète de type 2, les maladies cardiaques et les cancers qui entraînent le décès d’au moins 2,8 millions personnes chaque année.
L’OMS définit le surpoids et l’obésité comme étant la cinquième cause de mortalité dans le monde. Il est donc essentiel de prévenir son développement si l’on veut enrayer l’épidémie mondiale.
L’obésité est une problématique mondiale, c’est une maladie moderne, qui résulte des récentes évolutions de nos modes de vie. En effet, on est dans une époque de surabondance alimentaire, on a accès en tout temps et tout lieu à la nourriture, et pour couronner le tout on se dépense beaucoup moins !
C’est un déséquilibre alimentaire qui aboutit à un excès de masse grasse stockée, entraînant de nombreuses complications.
Le diagnostic clinique de l’obésité passe notamment par le calcul de l’IMC (Indice de Masse Corporel). On estime qu’on personne obèse a un IMC supérieur à 40 kg / ㎡.
Crédit photo : Santé Pratique Paris
Un deuxième critère est pris en compte, c’est le tour de taille. Il permet d’estimer si le patient a un excès de masse grasse au niveau abdominal. Chez l’homme un tour de taille supérieur à 100 cm est signe d’obésité abdominale, chez la femme c’est 88 cm (hors grossese évidemment).
Andres Ayrton depuis Pexels
L’obésité et ces causes
Mais voilà le hic, les causes de l’obésité sont complexes et multiples car c’est un phénomène qui implique de nombreux facteurs ! Les mécanismes biologiques, quant à eux, sont variés et mal compris.
Ces facteurs sont à l’origine du développement et de l’évolution de la maladie, ils peuvent être :
- alimentaires ;
- génétiques ;
- épigénétiques ;
- environnementaux.
Il va sans dire que les consommations excessives d’aliments caloriques ont plusieurs sources. Les nombreux changements au sein de l’alimentation et du mode de vie, ainsi que la sédentarité accrue en font partie.
Mais la nutrition n’est pas le seul problème. Comment expliquer que certaines personnes prennent plus de poids que d’autres ?
La prédisposition génétique a aussi son mot à dire. En effet, “un individu a deux à huit fois plus de chances d’être obèse si des membres de sa famille le sont eux même” (1).
Cela s’explique par le fait que de nombreux gènes impliqués dans la prise de poids, l’obésité sévère et ses complications, ont été identifiés. Et ce qui pose notamment problème ici, c’est quand ces gènes interagissent avec des facteurs externes (alimentaires, environnementaux).
L’environnement a également un rôle à jouer. Notamment, le manque de sommeil, des repas irréguliers ou encore le travail nocturne perturbent l’horloge biologique et augmentent le risque de surpoids.
D’autres facteurs sont à l’étude et semblent aussi impliqués dans l’obésité. Tels que le stress, les polluants, l’exposition prénatale à des facteurs de risque (diabète, tabac, etc.) et le microbiote intestinal.
Comment s’y prendre ?
Pour combattre l’obésité, on met en place une prise en charge globale et personnalisée pour chaque patient.
Les objectifs en commun sont notamment, l’activité physique régulière et une perte de poids avec maintien. Sachant que la perte de poids ne peut se faire correctement que sur le long terme (plusieurs années).
Le patient est accompagné pendant plusieurs années par une équipe pluridisciplinaire : éducation diététique, réhabilitation à l’activité physique, soutien psychologique ou encore thérapie cognitive et comportementale.
Photo de couverture : Towfiqu barbhuiya on Unsplash
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